HALTE AUX NUISANCES DE L' AÉRODROME DE LASCLAVERIES (ACNAL)
MESURE DU BRUIT
Réglementation applicable à l'environnement des aérodromes et unités de mesure
( Ministère de la transition écologique)
Le bruit est un phénomène acoustique produisant une sensation auditive considérée comme désagréable ou gênante. L’excès de bruit a des effets sur les organes de l’audition (dimension physiologique), mais peut aussi perturber l’organisme en général, notamment le sommeil ou le comportement (dimension psychologique).
Les nuisances sonores subies peuvent résulter de trois sources principales : les transports, le voisinage, les activités.
Bruits d’activité
Toute activité bruyante exercée à proximité de logements peut être génératrice de nuisances.
Pour une meilleure gestion de ces nuisances, une réglementation nationale a été mise en place, de façon propre à chaque type d’activités.
Sont concernés les bruits provoqués par :
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les activités industrielles, artisanales ou commerciales : ateliers de menuiseries, garages, stations de lavage de véhicules, supermarchés, boulangeries, pompes à chaleur, etc. ;
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les activités impliquant la diffusion de son amplifié à des niveaux sonores élevés : discothèques, dancings, bars, restaurants, salles de concerts, etc. ;
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les activités de sports et de loisirs : sports mécaniques, ball-traps ; stades, gymnases, piscines, courts de tennis, AÉRO-CLUBS, etc.
POUR LES ÉTABLISSEMENTS DE LOISIRS ET DE SPORT. (AÉRO-CLUBS)
La même règle de l’émergence que pour les activités industrielles, artisanales ou commerciales ne relevant pas du régime ICPE s’applique (article R. 1336-7 du code de la santé publique) : inférieure à 5 dB(A) en journée et 3 dB(A) en période nocturne, valeurs auxquelles s’ajoute un terme correctif en fonction de la durée de l’activité.
I) Unités de mesure
- Le décibel (db) est l'unité retenue pour le niveau sonore. Cette unité présente l'avantage de bien se calquer sur la sensibilité différentielle de l'ouïe, puisqu'un écart de 1 décibel entre deux niveaux de bruit correspond sensiblement à la plus petite différence de niveau sonore décelable par l'oreille humaine.
- Le décibel A (db(A)) est l'unité de mesure retenue pour représenter les sensibilités en intensité et en fréquence de l'oreille humaine. Cela permet de traduire la sensibilité de l'oreille plus forte aux sons aigus qu'aux sons graves.
- L'EPNdB (Effective Perceived Noise Decibel) est l'unité de base pour la certification des avions à réaction qui se caractérise par une forte pondération des fréquences moyennes à élevées fortement génératrices de gêne.
II) Mesure du bruit
Comment mesure-t-on le bruit dans l'environnement ?
Le décret 95-408 du 18 avril 1995 spécifie que l'environnement se compose d'une "source de nuisance" créant le bruit particulier et d'un "bruit de fond" à l'origine du bruit résiduel.
On définit alors trois termes :
- le bruit ambiant qui représente la situation dans son ensemble, c'est à dire incluant la source particulière en cause ;
- le bruit résiduel (ou bruit de fond) constitué par l'ensemble des bruits habituels extérieurs et intérieurs à un lieu donné correspondant à l'occupation normale des locaux à l'exception de la source de bruit en cause.
- l'émergence qui est la différence entre le bruit ambiant et le bruit résiduel. Remarque : le bruit de fond (ou bruit résiduel) n'est jamais de 0 dB et il peut être de l'ordre de 25 dB dans un endroit très calme en l'absence de tout vent.
III) Indices de mesure de bruit
Il y a lieu de distinguer les bruits variant peu dans le temps des bruits présentant de larges fluctuations.
Pour caractériser l'impact sonore d'un aéronef survolant un observateur, on retiendra le niveau maximal (ou niveau de crête) exprimé en dbA sur une courte durée.
Pour caractériser la gêne engendrée par un aérodrome constituée de bruits intermittents émergeant de temps à autre du bruit de fond (bruits industriels ou de voisinage), on utilise le concept de Laeq qui traduit l'intensité moyenne, exprimée en dB, des phases de bruits entrecoupées de phases de silence. Le Laeq est calculé sur une durée qui est caractéristique de la mesure (LAeq 22h-06h par exemple).
On ne doit donc pas confondre le niveau sonore mesuré de façon instantanée et qui caractérise un bruit donné, avec le niveau continu équivalent (Laeq) qui caractérise un cumul de bruits donnés sur une durée importante.